Comment en êtes-vous arrivé à vous poser cette question me direz-vous …

L’idée de cet article est née de la nécessité de revenir aux sources de la définition des mots “écologie”, “écosystèmes” utilisés de-ci de-là pour promouvoir un élan à l’égard de la planète qui nous accueille et sur laquelle nous évoluons.

Une prise de conscience – plus ou moins – répartie entre les êtres humains que la sauvegarde de leur environnement est nécessaire à la survie de l’espèce.

Environnement, défini comme “écosystème”, mot usité “à toutes les sauces” qu’il s’agisse de la nature elle-même et ses espèces vivantes, mais aussi – par exemple – dans le milieu du développement d’applications informatiques pour décrire l’entourage dans lequel l’application devra évoluer. Abus de langage à mon sens …

Revenons donc à la définition du référentiel nommé “Larousse” (internet).

Ecologie : science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants.

Ecosystème : Système formé par un environnement (biotope) et par l’ensemble des espèces (biocénose) qui y vivent, s’y nourrissent et s’y reproduisent.

Si l’on se penche à présent sur la définition de la “psychologie”, l’on obtient la réponse suivante : Discipline qui vise la connaissance des activités mentales et des comportements en fonction des conditions de l’environnement.

Peut-on, dès lors, juxtaposer les “relations” des un.e.s avec les “comportements” des autres considérant que pour chacune des citations ils dépendent de l’environnement ?

Peut-on envisager le milieu social et familial dans lesquels ils évoluent comme “l’écosystème” de nos congénères ?

Ainsi, par une association d’idées – audacieuse, certes – j’assimile la psychologie à une forme d’écologie de l’humain : à une “science ayant pour objet” l’étude de ses relations avec ses semblables et de son adaptation avec son environnement social. Laissons à la biologie et la médecine, l’adaptation physionomique à son environnement naturel.

Mais où est la psychanalyse là dans cet exposé (comme me le fit remarquer le jury à la première présentation de mon mémoire) ?

Et bien, justement, elle a un rôle à jouer dans l’adaptation à l’Autre et à l’environnement …

Et comment ? en permettant à chacun de revoir son “logiciel” interne, ce logiciel fournit d’office par mesdames Education et Culture, cette “matrice” conçue pour le plus grand nombre mais inadaptée la géométrie variable des environnements individuels.

Ce logiciel “hérité”, qui s’impose à chacun souffre de son inadaptabilité aux fluctuantes circonstances. C’est le principe même du modèle : à partir de données récurrentes, voire de pratiques éprouvées, mettre en oeuvre une solution “générique” excluant toute personnalisation.

Or, la “richesse” même de l’humain réside dans le fait que tel individu n’a rien à voir avec tel autre. Chacun se construit par son “parcours” de vie en fonction des évènements et des éléments dont il.elle dispose pour y répondre.

La psychanalyse n’a pas foi en un potentiel “destin” mais en la force de l’Inconscient.

Le destin serait un logiciel immuable qui se déroule sans que l’on puisse intervenir sur son évolution, l’Inconscient intègre un logiciel disposant d’une capacité d’adaptation aux évènements, en quelque sorte une “intelligence artificielle”.

La cure analytique pourrait donc “s’apparenter” à un projet de correction des “bugs” du modèle original pour permettre à chaque patient de trouver des solutions durables répondants à des situations passées ou à venir.

Nous sommes nous – pour autant – éloigné de l’écologie ?

Je ne le crois pas, si l’on considère les efforts fournis par tous ceux d’entre nous qui ont le projet de revoir le “logiciel” du cours de l’humanité pour freiner la progression de la détérioration de son environnement.

Et vous, qu’en pensez-vous ?